Triple crossing par Sebastian Rotella / Liana Levi.
PubliéValentin Pescatore travaille dans la police frontalière qui ratrappe ceux qui passent du Mexique aux Etats Unis sans autorisation. Son chef, Garrison , prend un malin plaisir à faire souffrir les miséreux fascinés par le mirage américain. Pescatore se fait recruter par Isabel Puente, agent américain, pour la renseigner sur les agissements de Garrison. De fil en aiguille, Pecatore se retrouve du mauvais côté de la frontière. Chez les narcos de Tijuana qu’Isabel lui demande d’infiltrer. Mais la frontière entre le bien et le mal est ténue.
Côté mexicain, Mendez, un ancien journaliste gauchiste rêve d’un Mexique sans narcos et sans politiciens corrompus. Tous ces gens-là se retrouveront un jour à la triple frontière (en Amérique du sud), là ou s’élabore la mondialisation du crime et de l’industrie de la drogue.
Rotella n’est pas un écrivain. Par contre, c’est un remarquable journaliste qui a su romancer ses connaissances acquises sur le terrain pour donner à voir la veulerie des gouvernants mexicains et l’omniprésence, à tous les niveaux, des narco- trafiquants. Pour continuer sur des sujets proches, on peut lire l’excellent roman de Kem Nunn, Tijuana Straits, voir le film récent, Miss Bala, présenté au festival du film policier de Beaune et contempler les photos de Patrick Bard colligées dans le très beau El Norte.