Outrage de Takeshi Kitano.

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outrage

Le chef suprême des yakusas japonais est embêté car un clan fait de la résistance et vend de la drogue. Vendre de la drogue, c’est mal vu chez les yakusas. Il demande à un chef de clan voisin de provoquer le maverick. Au début, ils se balancent des taloches. Après, ils se coupent les doigts (une activité banale chez les yakusas) avec des cutters dégueulasses. L’artillerie finit par sortir. On ne sait plus trop qui on tue et pourquoi. Kitano non plus, d’ailleurs, mais parfois il se rend compte que c’est le souk et il fait dans le grand guignol sanglant, clin d’oeil à l’appui. On est censé rire. Puis, à force de monter les uns contre les autres, c’est le Napoléon du saké qui se fait buter lui aussi. Bien fait. Evidemment, ça se termine à la plage comme toujours chez ce metteur en scène.

Notre histoire d’amour avait bien commencé avec Takeshi. Sonatine, d’abord, une vraie surprise. Hana-Bi, beau et désespéré et enfin Aniki, mon frère, sur l’exode d’un yakusa vers l’Amérique. Chacun de ces films proposait un langage de violence, certes, mais doublé d’une réflexion sur la vie, la mort, le pouvoir, le temps qui passe. Ici, seules la violence et la confusion perdurent. On finit par oublier qui tue qui et pourquoi. En vérité, on s’en fout.

Par moments, il arrive (rarement) que l’on s’ennuie chez Johnnie To mais le réalisateur possède une telle science de la mise en scène et du filmage qu’on oublie ces moments de latence. Chez Kitano, la latence dure très longtemps et son opérateur photo est d’un conformisme à couper le souffle.

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