Meurtre au Savoy par M.Sjöwall et P.Wahlöö / Rivages.
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Nous ne sommes pas à Stockholm mais à Malmö, dans le sud de la Suède. Viktor Palmgren, industriel nanti, est abattu dans la salle à manger du Savoy par un inconnu qui a prit la fuite en sautant par la fenêtre. Mansson, le flic le plus débrouillard du secteur, commence à enquèter mais la personnalité du mort commande aux sommités policières d’envoyer Martin Beck résoudre ce meurtre étrange.
Beck et Mansson, qui s’estiment, plongent dans les affaires de l’homme public et mettent le doigt sur ses activités peu reluisantes dont le trafic d’armes avec des pays africains. Néanmoins, quand la vérité éclate c’est dans le quotidien de Palmgren que se tapit l’assassin.
Ce roman du duo suédois est particulièrement statique. Les fausses pistes s’accumulent et la vérité n’est pas une vraie surprise. L’intérêt du livre, c’est l’empathie des écrivains pour le tueur et la mise en avant des dessous sordides des grandes fortune suédoises. Ici, pas de cadeau : les possédants sont tous pourris et prêts à tuer père et mère pour arriver à leurs fins. Ce titre de 1972 était plus hargneux que certaines prises de position avancées par des écrivains scandinaves fêtés ces jours-ci. Je le redis donc : le polar glaciaire était déjà, et surtout, au plus haut en 1965, début des aventures policières de Martin Beck.
Simultanément, Rivages publie, des mêmes, La voiture de pompiers disparue.