Les liens du sang par Jacques Maillot.
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Gabriel, un maquereau ayant assassiné un concurrent déloyal, sort de prison. François, son frère, est flic et renacle à reprendre contact. Néanmoins, ils se trouvent. La réinsertion de Gabriel tourne court et le truand replonge. C’est son frère qui le fera tomber.
Sur cette trame, simple à priori, Jacques Maillot a construit un scénario et un film subtil sur la famille, les liens du sang, donc, mais aussi la difficulté à marcher du même pas. Cette histoire, pour partie intimiste, et, pour l’autre, d’action efficace, nous renvoie à des visions contradictoires de la société. Selon l’endroit où l’on parle, la mort de Mesrine, par exemple, peut être comprise/interprêtée de façons fort différentes. Et la difficulté du sujet de Maillot est là : les hommes peuvent-ils dépasser ces positions de base pour se retrouver ?
Canet et Cluzet ont parfaitement compris leurs personnages et ils sont pour beaucoup dans la réussite des Liens du Sang mais tous les acteurs sont à féliciter. Jacques Maillot arrive derrière La Graine et le Mulet de Kéchiche et, dans un genre différent, son film se positionne à un niveau très proche. Il s’agit d’un compliment.