Le commissaire Bordelli par Marco Vichi / Philippe Rey.
PubliéFlorence, 1963. Une femme âgée, solitaire et riche, meurt dans son lit. Bordelli, la cinquantaine, ancien résistant et présentement commissaire, est chargé de l’enquête. La femme est allergique au maté et, si elle en respire, elle peut claquer. C’est le cas ici car elle n’a pas pris son médicament. Comment s’est débrouillé le tueur pour qu’elle ait pu s’intoxiquer seule ?
Comme vous le voyez, le suspense est insoutenable. On comprend rapidement qui se cache derrière ces manigances. Mais Vichi se moque de l’intrigue. C’est Florence qui l’intéresse, pour commencer. Ensuite le légiste, Diotivede, qui fait la gueule mais ne refuse pas un bon dîner. Botta, voleur et cuisinier à ses heures, Rosa, prostituée dont il doit arroser les plantes (sans jeu de mot) quand elle part faire la bringue et enfin Piras, le fils d’un vieux copain de résistance. Ah, j’oublie Dante, frère de la victime et inventeur allumé.
Marco Vichi adore s’écarter de l’intrigue pour offrir des digressions truculentes et terriblement italiennes. Il a raison de procéder ainsi vu le peu d’intérêt de l’histoire. Bref, ce livre, publié en 2002 en Italie est plutôt hors norme au sein de la production "noire". Sa lecture est agréable et parfaite pour digérer un thriller de 500 pages.