La Figuration Narrative / Grand Palais
PubliéEn 1964, le critique d’art Gérald Gassiot-Talabot, Rancillac et Télémaque organisent une exposition consacrée à la figuration qui prend le nom de Mythologies Quotidiennes. Le groupe est né.
Les peintres de ce mouvement, adeptes de la figuration, se regroupent pour faire pièce à l’hystérie non figurative qui règne alors sur les cimaises parisiennes. Ils veulent produire du sens, de l’image et utiliser tous les raccourcis qu’offre le monde moderne : images télévisées, Bandes dessinées, publicités etc...
Evidemment, cette génération très politisée prend des positions de gauche qui seront confortées par le mouvement de mai 68 auquel certains d’entre eux participent. Mais aussi : la lutte contre la guerre du Vietnam, la domination américaine, le gaullisme finissant, les cadences de travail, l’enfermement. Les peintres essentiels du mouvement seront Monory, Klasen, Adami, Rancillac, Télémaque, Arroyo, Aillaud, Voss, Fromanger, Cueco. Un peu plus tard, d’autres viendront les rejoindre par l’entremise du Salon de la Jeune Peinture, une sorte de creuset contestataire. Il s’agit d’artistes comme Guyomard, Messac, Le Boulc’h, Spadari, Fanti, Velickovic, Baldet, Birga.
Ces peintres qui sont, en quelque sorte, la version française et politisée du pop art continuent à peindre et proposent des oeuvres de qualité. Le Grand Palais leur rend hommage aujourd’hui mais on aurait préféré une installation plus vaste et des murs blancs. A voir pour ceux qui découvrent, les autres sont déjà convaincus.