Exit Music par Ian Rankin / Le Masque.
PubliéIan est comme Mankell : il en a marre. Nous sommes donc confrontés ici à la dernière enquète de John Rebus.
Nous sommes toujours à Edimbourg et John part à la retraite dans une semaine. On pense que Siobhan Clarke, sa fidèle coéquipière, prendra la relève. Et puis un soir, dans une rue peu fréquentée, un poète russe se fait massacrer avec rage. Le gars est une pointure dans son pays et, ce qui tombe bien pour l’enquête, toute une clique d’affairistes russes sont en ville pour conclure de juteux contrats. Suivez mon regard. Ajoutons que les banquiers sont pourris voire avides et que les politiciens se préparent à un scrutin qui peut faire triompher les tenants de l’indépendance et vous aurez une idée de la tension russo-écossaise. Contrairement à son collègue Wallander, John Rebus n’a pas l’intention de partir, Alzheimer en bandoulière, en pleurnichant sur la vie qui n’est plus comme avant. Non, il est prêt à prendre position dans ses bars favoris, à continuer de fumer comme un pompier et à collectionner ses vieux disques de John Hyatt et Hawkind. Moi, à sa place, j’essaierais de niquer Siobhan mais Rankin ne donne aucune indication sur la vie sexuelle à venir de Rebus. Revenons à nos moutons : John tempête contre les banquiers qui sont plus dangereux que les vrais gangsters, il insulte le chef de la police et se fait mettre à pied (mais il conserve sa voiture, ha, ha) et utilise des raccourcis défendus par son commissariat.
Super roman plein d’énergie, sortie en seigneur de l’enquêteur, oligarques russes déplaisants, tout fonctionne mais je ne vous dis rien sur Big Ger Cafferty, caïd de la ville et ennemi personnel de John. Si vous voulez savoir pourquoi, vous achetez le livre.