Encore une nuit de merde dans cette ville pourrie par Nick Flynn / Gallimard

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Nick Flynn a été tour à tour électricien, marin et éducateur. Il a publié trois recueils de poèmes qui l’ont fait connaître et collabore à de nombreuses revues littéraires. Avec ce livre, Flynn nous propose un retour au père entre haine et hébétude. Ce père, Jonathan, qui ne l’a pas élevé, parasite professionnel, écrivain de pacotille, faussaire nul et arnaqueur de basse-cour, le fascine cependant. Rien ne les rapproche si ce n’est l’écriture, vécue par le père comme un statut propre à ouvrir des portes, et célébrée par le fils qui en parle rarement. Entre un père absent et SDF et une mère suicidée, Nick a du mal à trouver son chemin. Il se tournera cependant vers les sans-abris et s’occupera d’un centre de nuit à Boston pour voir y échouer un soir son père qui s’installe à demeure. L’écrivain profite de ce travail de mémoire pour se raconter lui-même : la drogue, un amour long et sporadique en même temps, sa passion pour le bateau et sa compassion pour les épaves qui trainent le soir sans savoir où dormir.

Toutes les techniques d’écriture sont utilisées par Flynn pour raconter cette filiation à double sens car il a parfois l’impression d’être le père de son propre géniteur. La poésie est là, le récit intérieur, le double récit, la narration fragmentée, les aller-retours dans le temps. Bref, une démonstration de vista littéraire au profit d’une vie à guérir. Ce très beau livre plein de détresse et de rire grinçant se dévore, sans voyeurisme.

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