En attendant le jour par Michael Connelly / Calmann-Lévy.
PubliéRenée Ballard est la nouvelle star des livres de Connelly. Elle travaille dans un service de police à L.A. qui traite des affaires durant la nuit mais doit passer la main à l’équipe de jour, chargée de résoudre les dites affaires. Elle fait face à trois d’entre elles qui apparaissent dans un délai restreint. D’abord, une arnaque à la carte de crédit. Ensuite, un transexuel (une femme, donc) qui se fait massacrer et qu’on laisse pour mort. Enfin, une fusillade mortelle dans un resto/boîte de nuit qui laisse au tapis 3 truands et deux employés des lieux. Evidemment, la fusillade n’est pas pour Ballard (c’est du lourd) mais comme elle est du genre emmerdeuse à la Harry Bosch, elle s’incruste. Connelly nous rappelle à plusieurs reprises que Renée a été rétrogradée dans la hiérarchie par la faute d’un supérieur qu’elle accusait de droit de cuissage. Chacun son porc, comme on dit.
La progression des enquêtes est complexe et Renée passe un temps fou à réfléchir aux tenants et aboutissants de ses enquêtes. Connelly en devient presque laborieux, ce qui est rare chez lui. D’autre part, le supérieur de Renée, cité plus haut, est tellement flêché par Ballard qu’on le devine ripoux quelque part. Mais non, c’est un autre flic qui trinque. Cette fabrication finale m’apparait lourdingue. D’une façon générale, Connelly semble plus à l’aise avec ses héros masculins : Harry Bosch et son demi-frère, Mickey Heller. Pour le reste, Los Angeles et ses flics sont toujours bien campés par l’écrivain qui connait ce sujet comme sa poche.
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