Cleveland contre Wall Street.
PubliéLes banques américaines ont décidé de se faire de l’argent sur les pauvres, jugés plus crédules, que sur les riches. Les dites banques envoient une clique de courtiers dans les quartiers modestes de Cleveland afin de proposer aux familles d’acheter une maison. Le rêve américain à domicile. Peu instruits et subjugués à l’idée de passer propriétaires, les emprunteurs se lancent dans des remboursements difficiles. Qui plus est, les coursiers maquillent au départ les salaires réels des emprunteurs car ils sont payés à la commission sur chaque affaire apportée. Pour la banque, la parole du courtier est d’or.
Quelques temps plus tard, les emprunteurs se révèlent incapables de rembourser. Le courtier revient et propose la fameuse subprime. L’emprunteur rachète son emprunt et signe un nouveau contrat. Sur le premier emprunt les intérêts s’élevaient à 7%. Sur le second, à 14%.
Evidemment, l’emprunteur peut encore moins rembourser. Sa maison est saisie et vendue aux enchères. Pendant ce temps, la banque a engrangé les intérêts, le principal n’étant remboursé qu’à la fin. 150000 emprunteurs (hommes, femmes, enfants) sont ainsi à la rue à Cleveland et dans toutes les villes de l’Amérique.
Jean Stéphane Bron, metteur en scène, a imaginé le procès que les associations de propriétaires lésés pourraient faire aux banques. Les vrais personnages jouent leur propre rôle et leur avocat, Josh Cohen, est bien celui qui combat à leurs côtés dans le réel.
Un film émouvant qui montre combien l’éducation, le savoir, sont importants pour contourner les chausse-trappes tendues par le Capital et les banques pour asseoir leur pouvoir et gagner encore plus.