Aux yeux de tous par Cedric Gimenez.
Publié- Aux yeux de tous.
Nous sommes à Paris où un énorme bagage piégé explose en pleine gare d’Austerlitz. Les images de vidéo surveillance disparaissent mais un hacker anonyme récupère les données. Pendant que les enquêteurs et le gouvernement mettent cet attentat sur le dos des islamistes, notre homme choisit trois personnages sur le film vidéo de la gare : une fliquesse, un grand barbu et un homme en costard qui pourrait être l’organisateur, les deux autres plutôt vus comme des lampistes. Il va donc suivre ces trois personnages en piratant tous les écrans de la capitale pour les suivre, comprendre et tenter de faire modestement la lumière sur cet attentat meurtrier.
Evidemment, penser qu’une femme-flic ait accepté de poser une bombe en pleine gare, même une bombe factice (on le lui a fait croire) est impensable surtout pour une somme qui lui permettra seulement d’aller voir sa mère résidant au Maroc. On ne sait trop ce qui active le barbu quant au 3eme personnage, il roule pour une république de l’Est qui veut peser sur le gouvernement français. Ce tissu d’idioties est fâcheux.
Reste la réalisation et, là, Gimenez propose une idée forte car tout le film est vu par caméras de surveillance interposées. Le rythme est soutenu, les actions concomittantes sur les écrans du hacker et les morts sont vécues en direct, accentuant l’impression de réel. Donc, ce metteur en scène est à revoir sur un scénario plus fignolé. Francis Renaud est très bien et Mélanie Doutey un peu moins mais les acteurs ne sont pas servis au mieux car les images, évidemment, sont souvent noires et incertaines mais c’est la loi du genre inventé par Cedric Gimenez. A voir par curiosité.