A la trace par Deon Meyer / Le Seuil.
PubliéNous sommes au Cap où un groupe islamiste se réunit régulièrement. Ils préparent quelque chose. Parallèlement, Milla, femme de quarante ans, décide de quitter son foyer (mari + ado) et de vivre enfin pour elle. De plus, Janina Mentz, qui dirige une agence gouvernementale de renseignement, sent venir une mise sur la touche de son service qu’elle doit combattre en se rendant utile au pays.
Une cargaison de diamants doit parvenir du Zimbabwe, transiter par nos amis islamistes du Cap et terminer sa course chez Al Qaida. Lemmer (oui, Lemmer l’invisible), sorte de garde du corps, fait son apparition pour mettre de l’huile dans l’acheminement. Evidemment, on lui joue un tour et il se venge. Quant à Milla, elle bosse pour Janina qui l’a embauchée comme journaliste mais son boulot évoque plus John Le Carré que Carl Bernstein.
Dans la seconde partie du livre, Matt Joubert, ancien flic et nouvellement privé, enquète sur une disparition. Cette seconde histoire percutera la première. L’ensemble compte 720 pages. Raconté comme ça fait sourire mais, en réalité, le livre de Meyer est très bien mené, correctement écrit et ses personnages incarnés sont bien inscrits dans le tissu humain de l’Afrique du Sud. De longs périples dans la brousse sentent leur vécu. On est très loin du précédent livre de Meyer (13 heures) simpliste, bâclé et sans intérêt. Le romancier sud-africain a produit un gros effort de construction et, malgré tout, évite les pièges du thriller lambda. Nous sommes à mi-chemin du roman d’aventure, de celui d’espionnage et du roman noir. J’ai beaucoup aimé. Il retrouve l’inspiration de L’âme du chasseur et de Les soldats de l’aube.
Parution : 2 février.