Robert Malaval, kamikaze. Palais de Tokyo.
PubliéRobert Malaval, peintre, est mort voici 25 ans. Néanmoins cette rétrospective sonne juste et, sans être d’actualité, ne parait pas datée. On y voit la série sur L’aliment Blanc, très dessinée, mais ce sont La Poussière d’Etoiles et Pastels Vortex qui retiennent l’attention. Quand Malaval, fou de rock et de vitesse, publiait une série d’estampes sur les Stones et balançait sur ses toiles des poudres métalliques or et argent. Cet aspect "magnifique" de son travail possède une force déjà connue mais qu’on revoit avec beaucoup de tendresse. L’accrochage proposé par le Palais de Tokyo est, par contre, en-dessous de tout. Là où il aurait fallu laisser respirer les formats, les princes du Palais on superposé les oeuvres les unes par dessus les autres, au point qu’il faut lever la tête au plafond pour regarder les plus hautes. La salle consacrée au projet de livre (sans éditeur) mené par Malaval sur les Rolling Stones est assez réussie. Ce qui prédomine malgré les réserves évoquées ci-dessus, c’est l’émotion. On n’en trouve guère sur les cimaises par les temps qui courent.