Michael Connelly..

Un procureur de Los Angeles demande à Mickey Haller, avocat de la défense, de faire une pige en tant que procureur sur une affaire un peu spéciale. Haller accepte et obtient que son ex-femme soit son adjointe. Il s’agit de rejuger un tueur d’enfant qui essaie d’être dédouané de sa condamnation car le développement des recherches ADN plaide à priori pour lui. Le meurtre remonte à 24 ans, ceci expliquant cela.

Mickey fait venir Harry Bosch (son demi-frère) comme enquêteur et toute la petite famille commence à s’activer pour faire replonger le tueur nommé Jessup. Face à lui, Mickey tombe sur un avocat aussi retors qu’il peut l’être quand il est de l’autre côté de la barre.

Le sujet de Connelly est discutable car malgré la présentation antipathique du tueur, il s’agit quand même de faire enfermer un type qui a déjà tiré 24 ans de prison. On a le sentiment très net que le romancier ne sait pas comment clôre son histoire. Il nous projette, au final, dans une sorte de règlement de compte factice à l’américaine, histoire de mettre un terme à tout ça. Pour une fois, il n’est pas facile d’adhérer aux gesticulations du héros. Second point : c’est un roman de procès qu’il faut réinstruire et se coltiner de bout en bout. On s’ennuie passablement. D’autant qu’avec La défense Lincoln, Connelly nous proposait un nouveau héros, Haller donc, qui bougeait bien et nous changeait des états d’âme récurrents de Bosch.

A mettre au crédit de Connelly : il se sort bien au plan technique de son histoire. On imagine les longues heures passées par l’écrivain à potasser ses manuels juridiques. Mais comme dans ses derniers romans, Connelly ne retrouve plus l’évidence à l’oeuvre dans ses premiers livres : Les égoûts de Los Angeles, La glace noire ou La blonde en béton.