Angie ou les douze mesures d’un blues par David Mc Neil / Gallimard.
PubliéIl s’agit d’un roman écrit à la première personne qui hésite entre la fiction et le témoignage. Le narrateur, jeune musicien, perdure à Paris dans des boîtes qui payent mal. Puis un beau jour, Memphis Slim passe par là et embarque notre homme, baptisé d’emblée road manager (en français : bonniche). S’ensuit un road movie européen autour des virées organisées pour les bluesmen dans les années 60/70. Willie Dixon et Brownie McGhee sont très présents. John Lee Hooker est déjà une star. Fortement épris de la fille de Mezz Mezzrow, le narrateur se retrouve à Londres au moment de l’éclosion des Stones. A ce régime là, ça pourrait durer cent pages de plus sans forcer.
Mc Neil n’est pas un styliste mais il impose une petite musique sympathique. Au bout du compte, on essaie de dégager une morale de ce livre mais il n’y en a pas sinon que tous ces mecs, statufiés depuis, étaient des gens comme vous et moi. On s’en doutait.
A lire pour passer un bon moment on the road, un verre de bourbon à la main.