Chez le pistolero de dieu par Jean-Daniel Fabre, Mai hors saison

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Cette importante livraison de textes posthumes du poète
est due à l’attention de Guy Benoît qui a su décrypter les manuscrits laissés par Fabre. On y trouve des maximes, des poèmes, des stances blasphématoires, des apostrophes à Dieu, à Staline. Un bréviaire, aussi, tentative d’autobio. J’ai retenu ceci : " Je cherche des lieux de tendresse / Je suis devenu un alcoolique de Dieu. / On m’appelle le mage de Créteil : / J’opère le détournement des majeurs. "

Et ceci : " Je suis coincé entre Staline et Lamartine, entre le mur de la dissociation et le mur des lamentations. " Fabre reste pour moi l’une des voix les plus fortes de la seconde moitié du 20eme siècle poétique.